70% acrylique 30% laine

DI GRADO Viola

Camelia vit Ă  Leeds avec sa mĂšre qui, depuis la mort brutale de son mari, s’est rĂ©fugiĂ©e dans le mutisme et la crasse, communique par le regard et passe ses journĂ©es Ă  photographier des trous. Non moins excentrique, Camelia s’initie aux idĂ©ogrammes avec un jeune Chinois et se confectionne une incroyable garde-robe Ă  partir d’habits rĂ©cupĂ©rĂ©s dans une poubelle ! Ce qui frappe d’emblĂ©e dans ce premier roman d’une trĂšs jeune femme, par ailleurs trĂšs noir et trĂšs glauque, c’est le ton trĂšs personnel, le style extraordinairement original, riche de trouvailles, de mĂ©taphores, de formules Ă  l’emporte-piĂšce. PlutĂŽt “hard”, le livre souffre de quelques travers, en particulier un abus d’idĂ©ogrammes chinois dont les messages sont plus ou moins clairs. Mais qu’il s’agisse de dĂ©crire l’atmosphĂšre lugubre de la ville, la dĂ©pression profonde de la mĂšre qui confine Ă  la folie, ou l’excentricitĂ© destructrice de la fille, Viola Di Grado cisĂšle ses phrases et se joue des mots avec une audace et une maestria Ă©tonnantes. Un talent Ă  suivre…