Ce recueil regroupe des chroniques publiée dans Le Figaro entre 2008 et 2010, classées par thème, entrecoupées de notes « brutes » prises au fil du temps et de l’actualité. Elles comportent 7500 signes (d’où le titre). Quelques articles publiés dans d’autres revues complètent le tout. On retrouve les intérêts chers à l’auteur : l’Amérique, les femmes, les artistes, « l’air du temps » (cf. Les gens, NB avril 2009). L’histoire, la politique et le sport ont également leur place. L’ensemble se termine par une nouvelle.
Philippe Labro est un remarquable portraitiste. L’écriture est élégante, le vocabulaire précis, le propos cultivé et subtilement documenté…, mais un ennui poli s’invite. La contrainte des 7500 signes limite l’approfondissement des sujets. Les idées développées ne sont pas toujours très originales, tendant à produire l’effet d’un agréable bavardage, lisse et consensuel, un peu satisfait parfois. Malgré leur qualité littéraire, beaucoup de ces chroniques ne peuvent échapper à leur condition très périssable de texte de circonstance.