Ivan et Léna grandissent ensemble dans la ville de Pripiat en Ukraine, près de Tchernobyl. Des liens très forts les unissent. Hélas l’incendie de la centrale, en 1986, détruit le paradis de leur enfance et leur amour naissant. Leurs destins se séparent. La famille de Léna fuit en France, Ivan et les siens restent sur la terre irradiée. Mais Léna ne s’habitue ni à l’exil ni à l’éloignement d’Ivan. Elle ne peut l’oublier. De son côté Ivan l’attend. Ce roman d’amour prend comme toile de fond la catastrophe de Tchernobyl mais il ne s’agit pas seulement d’un récit apocalyptique. Il commence par la visite de Léna sur les terres de son enfance. Elle éprouve une nostalgie qui colore tout le livre et en fait le charme. Nostalgie d’un bonheur perdu où la nature était bienveillante. Pripiat était autrefois une ville agréable, un modèle de modernité pour la société soviétique. Avec la tragédie, la nature est devenue hostile et mortifère pour longtemps. Le roman suit les états d’âme d’une Léna mélancolique, nourrie de romans russes et souffrant de l’exil. On se laisse envouter par ce premier roman qui peut parfois paraître naïf mais possède la pureté d’un amour adolescent. (F.E. et E.M.)
À crier dans les ruines
KOSZELYK Alexandra