De retour en France après dix ans d’absence en Argentine, où apparemment il est resté déconnecté de tous les médias, Paul découvre une « très chrétienne république de France » où les extrémistes ont pris le pouvoir. Fini le laxisme scandaleux des moeurs relayé par une presse impie. Maintenant les dérives de toutes sortes sont punies de flagellation et taxées par des amendes, les « dolorosa ». Les journaux sont priés d’exhorter la population à des exercices spirituels et de montrer du doigt les quartiers athées comme Passy et Neuilly. La police des cultes, la PDCUL veille. En dehors du vendredi, jour de jeûne, les vins tolérés sont les grands saints, Émilion, Estèphe et, pour les fromages, Marcellin ou Nectaire… On sourit de ces jeux de mots, un peu moins des parallèles avec l’islamisme.
Alors mise en garde contre tous les excès ou pochade irrévérencieuse pour ne pas dire choquante ? Petits règlements de comptes entre amis (quelques personnages à clés seront ravis de se reconnaître !) ou louable sursaut de résistance ? Nul doute qu’il faudra pas mal d’eau bénite pour apaiser cette grosse louchée de poil à gratter !