À Bath, ville d’eaux anglaise, Zach Gilchrist tient une galerie d’art. Il projette d’écrire la biographie du peintre Charles Aubrey dont l’oeuvre et la vie le passionnent. Intrigué par la mise en vente de trois portraits signés mais non répertoriés, il se rend sur la côte du Dorset, là où l’artiste a séjourné plusieurs étés en famille avant de s’engager en 1940 et d’être tué au combat. Zach parvient à rencontrer Mitzy, une étrange vieille femme, qui vit totalement seule et lui raconte avoir été, à seize ans, le dernier amour du peintre. Dans ce troisième roman, Katherine Webb (Pressentiments, NB juin 2013) fait alterner la progression de l’enquête du personnage du galeriste et la plongée dans les souvenirs de l’ancien modèle qui revit sa jeunesse. Les mystères d’hier et d’aujourd’hui s’éclaircissent, jusqu’à ce que passé et présent se rejoignent dans un dénouement surprenant. Dotées de fortes personnalités, les figures féminines du roman retiennent l’attention aux côtés de celles des hommes, plus faibles. Égéries, amies, filles, épouses ou amantes, elles se donnent, s’emportent, se vengent, se soumettent, incarnant la passion et le désespoir. Ce livre ne renouvelle pas le genre mais se lit agréablement.
À la claire rivière
WEBB Katherine