À la fraise

À son réveil, ce jour-là, David décrète que désormais il s’appelle Georges – mais ce qu’il n’a pas prévu, c’est que, du même coup, tout son univers va basculer. Ses meilleurs amis critiquent son nouveau prénom, alors qu’Anesthésie, qu’il déteste, le soutient ! Et son père décide de s’appeler Hugh Grant ! Lorsque dans leurs dessins, Georges et Anesthésie s’amusent à gratifier leurs amis d’éléments animaliers, ils assistent à une contagion étonnante : le lendemain leurs camarades ressemblent à leur caricature. Et les métamorphoses ne sont pas finies… Le glissement progressif vers le fantastique et le thème de la métamorphose sont traités avec gentillesse et humour. La situation, d’abord amusante et sans conséquence, comme une bouffée d’air frais dans un quotidien peut-être trop bien rôdé, tourne bientôt à la catastrophe, au cauchemar, sans jamais devenir inquiétante. La narration reste légère, fraîche, manquant peut-être un peu de verve. Une histoire rapide, ludique, qui suggère que les personnalités de chacun sont multiples, parfois inattendues et pas toujours contrôlables.