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Médecin-chef à la prison de la Santé (N.B. avr. 2000) avait fait découvrir que des surveillants dormaient dans leur voiture. faute de logement. Huit ans plus tard, Véronique Vasseur revient sur « les calamiteuses conditions de vie » des travailleurs pauvres avec une amie journaliste. Pour connaître ces salariés acculés à vivre dans des caves, des parkings, des tentes, elles ont mené une enquête sur le terrain et en rendent compte en une suite de courts chapitres. Elles citent les plans d’action mis en oeuvre par les pouvoirs publics et les associations qui tentent de pallier leurs manques, épinglant les limites des structures en place (promiscuité avec des marginaux, vols, inconfort). D’une ville à une autre, elles rencontrent des salariés sans logement et décrivent leur dignité, leur mal-être, leur difficile survie. Dans un style direct, parfois télégraphique, elles s’insurgent contre l’incurie des responsables politiques qui n’ont pas mesuré le coût de l’exclusion. Un nouveau livre-choc !