Jeanne a quatre ans lorsque son père et sa mère meurent dans l’incendie de leur maison. Choquée, elle ne parle plus et ne se souvient de rien. Elle est confiée à son oncle Gustave et à sa tante Lucienne, gens frustes et sans amour. Battue, affamée par le couple, elle est considérée comme attardée. Un jour, après une mauvaise chute, le bon docteur Mérieux découvre la pauvre enfant. Pris de pitié, il obtient de la prendre chez lui. Quelques années plus tard, devenue médecin à son tour, Jeanne apprendra la vérité sur la mort de ses parents… Après La Dame de Kyoto (NB janvier 2013), la Bretagne est à nouveau le cadre du roman d’Éric Le Nabour . Soutenu par une écriture vivante, le récit va de rencontres en rebondissements. Une large part est faite aux sentiments compassionnels avec, en arrière-plan, les bouleversements de la société et du monde du début du XXe siècle. La détermination de la jeune femme, séduisante par son indépendance et son intelligence, renouvelle l’archétype féminin. Tableau d’une humanité avec ses aspirations au bonheur, la générosité et le pardon chez les uns, la cupidité et la dureté chez les autres.
À l’ombre de nos larmes
LE NABOUR Éric