À l’ombre du jasmin

Ahmed Kalouaz est né en 1952, en Algérie, dans un village pauvre. Trois mois avant sa naissance, sa soeur Mimouna, âgée de quatre ans, mourait tragiquement. À quatre-vingt-trois ans, sa mère pleure encore en évoquant cette petite fille « belle comme un diamant ». Rien ne subsiste d’elle que son nom sur le livret de famille. L’auteur imagine sa vie, comme il l’a fait pour son père (Avec tes mains, NB mars 2009), puis pour sa mère. Dans son langage simple et poétique, fait de phrases courtes et musicales, il raconte ce qu’était cette enfant dont la mort a plongé ses parents dans un désespoir sans fond et qui les a conduits à s’exiler en France. Il revit sa propre enfance dans un village français et invente une relation intime entre lui et l’esprit de sa soeur qui l’a sans doute poussé à devenir écrivain.