À moi. À toi.

Au retour de l’école, le jeune panda suit le vol d’un papillon. Arrivé à la grotte, il tire du lit un adulte grognon, pas vraiment partageur. À nous demande le jeune, à moi rétorque le grand qui l’expédie dehors, sur un rocher : à toi. Le repas lui réserve la part du lion et quand il part faire provision de bambou, il brandit un cerf-volant : à toi. Mis à la porte, l’enfant entame avec son jouet une randonnée pleine de surprises. À chaque étape, il découvre un animal asiatique (nommé en fin de volume) et une occupation. Le pangolin joue du tambour, le panda roux dispute une partie de go, le chat pêcheur agit comme son nom l’indique ; loutre, souris sauteuse, martre et singe doré complètent le bestiaire. Loin de s’indigner de l’intrusion du cerf-volant, ils s’associent au jeu dans une joyeuse pagaille. Le trait fin dessine sans enfermer, les couleurs légères et douces accompagnent le mouvement. L’absence de texte, sauf à toi, à moi laisse au lecteur la part du rêve dans cet environnement de bambous souples et de cours d’eau cascadant entre les rochers. Accessible avec un adulte dès 3 ans, qui pourra nommer les animaux gentiment anthropomorphes en s’aidant de la dernière page où Grand panda, venu au secours de la bande que le cerf-volant entraîne trop haut, découvre avec eux : À nous !