Lorsque l’ambassadeur du Viruland à Tokyo est viré de son poste pour malversations, sa femme Camélia abandonne sans regret mari et vie dorée. Elle revient vivre à Paris mais connaît la galère, la rue. Par chance, elle trouve un emploi dans les cuisines de la Résidence diplomatique du Birnstein, un tout petit pays très prospère. Rapidement promue gouvernante, elle est aux premières loges lors de l’irruption de gangsters « terroristes » au milieu d’un dîner officiel : les invités et le personnel de l’ambassade sont pris en otages. Cathy Hamer est familière des instances internationales et diplomatiques. Pour son premier roman elle invente une suite de rebondissements rocambolesques autour de la confusion des couleurs entre drapeaux nationaux. Une imagination débordante nourrit cette pochade burlesque qui part dans tous les sens. Les péripéties que l’auteur fait subir à l’héroïne et à ses malheureux partenaires sont complètement farfelues. La charge caustique des travers du monde diplomatique et la morale de l’histoire – l’énergie permet toujours de se relever après une mauvaise passe – sont cependant affaiblies par l’exagération et les répétitions. Malgré une écriture fluide et un rythme bien tenu, l’équilibre entre lourdeur satirique et humour fantaisiste est souvent précaire. (T.R. et M.Bo.)
À Résidence
HAMER Cathy