Katie et Shaw, qui se sont rencontrés fortuitement, sont agressés sans raison aucune, pris en chasse et contraints de fuir sur l’interminable et déserte piste d’Obiri dans l’outback australien. La chaleur, les sables mouvants et autres dangers rendent la traversée extrêmement périlleuse. Surtout si l’on est, comme les deux jeunes gens, embarqué dans une petite Honda et poursuivi par un gros 4×4 indestructible, conduit par un monstre déterminé à les détruire avec une fureur et un acharnement forcenés. Onzième oeuvre de l’Australien Kenneth Cook (1929-1987), publiée plus de trente ans après sa mort, A toute berzingue est très différent des autres livres de l’auteur (La Bête, NB avril 2014). A l’origine scénario de téléfilm, puis transformé en roman, c’est une sorte de cauchemar où deux héros démunis cherchent à échapper à une bête humaine immonde animée d’une violence extrême, au milieu de nulle part, sous un soleil de plomb. Métaphore de l’homme confronté au mal absurde et plongé dans l’enfer qu’est l’outback omniprésent. Aucune analyse psychologique, aucun message dans ce « roman d’action pur et dur qui tient en haleine du début à la fin » comme le dit Douglas Kennedy dans sa préface. Bref, un thriller très efficace. (C.P. et L.G.)
À toute berzingue
COOK Kenneth