Volontaire pour l’Arabie Saoudite, le narrateur est employé par le Groupe Icare pour évaluer les projets immobiliers des investisseurs locaux. Souvent pétrifié par la démesure de ce qui lui est proposé ou la censure rigoureuse du comité pour la propagation de la vertu, il s’accommode avec humour de l’absurdité de ses journées. Mais face à la misère qui côtoie l’opulence, le jeune homme s’assombrit. Solitaire, en quête d’un idéal, il cherche dans le désert la beauté qui s’enfuit, tutoyant jusqu’à la folie le point de non-retour.
Avec un talent de conteur venu du fond des sables, Benjamin Pelletier a tiré du désert un livre singulier. De rencontres en vagabondages, il adapte son style aux humeurs de son personnage qui, de pince-sans-rire devient obsédé. Clairvoyant et sensible, en écho à La mère des batailles (NB octobre 2004), ce livre s’imprègne de poésie dès qu’il touche au désert, celui des Bédouins et des caravanes d’avant l’ère industrielle.