AprĂšs La Soudanite (NB octobre 2002), Patrick Girard Ă©voque lâAndalousie du IXe siĂšcle. Le titre est trompeur car Abdallah Ier, Ă©mir de Cordouan (Kurtuba) de 888 Ă 912, nâapparaĂźt quâau tiers du rĂ©cit. Il nâest pas plus cruel que ceux qui lâentourent. Ordonner la mort de ses deux fils aĂźnĂ©s est un acte politique, sans plus. Ă cette Ă©poque, les Ă©mirs ont fort Ă faire pour contrĂŽler leur territoire. Arabes, chrĂ©tiens, juifs, mozarabes, « mullawadun » convertis, tous ne cherchent quâĂ garder ou reconquĂ©rir leurs prĂ©rogatives.
Â
Le roman nâest quâune suite extrĂȘmement rĂ©pĂ©titive et lassante dâintrigues, de trahisons, de meurtres, de batailles, de pillages et de massacres et la multitude de noms trĂšs compliquĂ©s favorisent grandement la confusion. Les personnages sont sans consistance et interchangeables. Il se passe beaucoup de choses et il ne se passe rien. On sâennuie ferme.