Achète Achète Achète

Achète, achète : l’album reprend le mot d’ordre de l’époque. Mais les comptines malicieuses proposent d’acheter bien autre chose que des céréales, des bonbons ou des jouets. Elles suggèrent d’acquérir un caillou, une fleur fanée, une hésitation, une étoile filante, un sourcil, une chaussure trouée, un lacet de montagne… et bien d’autres objets insolites, imaginaires, évanescents, qui ont pour point commun de ne pas être à vendre ! Elles en proposent un usage d’une logique qui doit tout à l’imagination et à la poésie, et pas grand-chose à la société de consommation. Le vent de liberté qui souffle sur les vers rapides se communique aux illustrations en forme de billets de banque fantaisistes, qui poursuivent la démarche entreprise par les mots pour pousser le rêve encore plus loin. Très harmonieuses, elles concourent à faire de ce recueil un vrai régal à partager à tout âge. Petit plus, les billets-poèmes sont découpables en fin d’ouvrage, pour en glisser dans le portefeuille, en cas de blues… (M.D.)