Achille, fils unique

HASSAN Yaël

Achille entre en 4e. Il a hâte de retrouver Kader, mais surtout Laurence, sa copine de coeur. Hélas, celle-ci s’affiche avec un rival. Côté sentiments, Achille ne semble guère profiter non plus de ceux de son père, avare de compliments et surtout si lointain avec lui. Il décide de se réinscrire au club théâtre, mais maugrée quand il se retrouve avec Lili, une 6e, comme partenaire. Sauf quand celle-ci suggère la mise en scène de Papaoutai, chanson de Stromae qui l’interpelle sur son propre géniteur.  Yaël Hassan et Rachel Hausfater avaient déjà collaboré autour des liens familiaux et de la solitude dans Perdus de vue. Elles récidivent en mettant en scène deux collégiens qui s’interrogent sur leur naissance, sujet tabou dans les deux familles. Il est difficile de dissocier les deux romans (Achille, fils unique et Lili nobody) tant ils sont imbriqués et laissent une hypothèse finale en suspension. L’atmosphère d’un collège ordinaire est dépeinte avec humour à travers les portraits de professeurs plus ou moins appréciés, les amours ébauchés ou les amitiés qui se nouent et se dénouent. (M.-C.D. et F.C.)