La narratrice est une petite fille consternée par le départ de son père. Elle se réfugie chez ses dévoués grands-parents, mais le pivot de son existence, c’est sa mère qu’elle admire et qui la délaisse. Bientôt celle-ci, dévorée par son travail, se plaint d’avoir des acouphènes, bruits parasites dans les oreilles ; elle devient sourde, puis boulimique et monstrueuse. Elle prend des amants, l’un d’eux la ruine avant de l’abandonner ; le gentil Papi meurt. Géraldine, devenue adolescente, ne sait plus si elle aime sa mère ou si elle la hait. Elle a honte d’elle et c’est une vraie descente aux enfers qu’elle raconte avec une verve qui touche au désespoir. L’auteure signe un récit caustique, scandé, aux accents modernes, rappelant ceux de ses précédents romans (cf. Prime Time, NB décembre 2003). L’histoire est banale, les rebondissements prévisibles mais le lecteur est ému par l’amour de cette fille pour sa mère. Une lueur d’espoir apparaît à la fin.
Acouphènes.
MAILLET Géraldine