Les rafles s’intensifient dans le ghetto. Pour mettre son fils à l’abri, une mère l’emmène dans la forêt. Il y attendra son retour; les grands-parents ont besoin d’elle. Sac à dos avec thermos, réserve de sandwiches et trousse de secours, Adam, neuf ans, s’installe et se construit un « nid » dans les branches d’un arbre. Un camarade de classe, Thomas, le rejoint bientôt. Les mois passent, la survie s’organise. Une chèvre dans un champ donne son lait, une petite fille apporte en cachette pain et fromage…
Sobre mais profond, ce récit est d’autant plus poignant que l’auteur, évadé d’un camp à l’âge des héros, a vécu plusieurs années dans les forêts. (cf. Histoires d’une vie, Éd. de L’Olivier, 2004). Dans ce premier roman pour la jeunesse, il ménage ses lecteurs avec une fin heureuse. La dernière guerre mondiale et ses atrocités en arrière-plan, il met l’accent sur l’amitié des deux héros, la solidarité et les réflexions que les deux garçons ont tout le temps d’échanger sur la religion ou la nature, Adam étant observateur et familier de la forêt et Thomas plus intellectuel. Le propos va au-delà d’un récit de survie. Les aquarelles de Philippe Dumas contribuent à la sérénité du texte, un peu enfantines cependant pour la collection.À consulter sur le site de l’école des loisirs – Adam et Thomas – un entretien avec l’auteur.