Adélaïde, ma petite soeur intrépide

Maman lapin a du souci à se faire : dans sa nombreuse portée il est une demoiselle au caractère bien trempé, sa fille Adélaïde ! Ne voilà-t-il pas que celle-ci s’est esbignée en douce du dortoir pour s’en aller donner une leçon au terrible sorcier. N’écoutant que son courage, Achab, le frérot, s’en va à son tour pour sauver l’inconsciente. Chemin faisant, il rencontre ceux et celles qu’Adélaïde aussi avait croisés, ne leur laissant d’ailleurs pas que de bons souvenirs. Dans un décor automnal plutôt continental, la randonnée d’Achab est émaillée de rencontres diverses et surprenantes : curieuse cette forêt « bien de chez nous » où coule une rivière habitée de crocodiles. Mais bon ! Deux, trois choses gênent dans cette affaire : le jeu des disproportions est un peu trop forcé voire malhabile, l’option poétique du texte tourne à la versification appliquée comme si l’auteur avait dû se gratter la tête pour trouver les mots qui riment au détriment de la compréhension et enfin, les couleurs ne sont pas géniales… Dommage parce que la matière était là. (M.-F.L.-G.)