Adèle est l’arrière-grand-mère de Julie. Née en 1860 dans une famille typique de la bourgeoisie aisée parisienne, elle maîtrise parfaitement le savoir-vivre et les conventions à respecter pour tenir avantageusement sa place dans la société d’alors. Julie, la quarantaine résolument moderne, passe ses vacances à Saint-Pair au bord de la Manche, là où l’aïeule avait choisi de construire une maison de famille. Des photos, des documents et le journal d’Adèle, tenu jusqu’en 1941, excitent la curiosité de Julie qui y décèle d’étonnantes coïncidences dissimulant un secret. L’écriture, au charme et à la spontanéité déjà rencontrés dans L’excuse (NB août-septembre 2008), a tout pour plaire, depuis les salons mondains résonnant des bals et des goûters d’enfants jusqu’ aux promenades en amoureux sur les plages normandes. Julie Wolkenstein sait créer l’atmosphère et trouver le ton juste. Lorsque l’héroïne voit le monde changer autour d’elle, l’Histoire s’invite et prend alors adroitement sa place dans le récit. Le mystère, bien entretenu, ajoute du piquant à une saga familiale qui, malheureusement, s’étire en longueur mais demeure attachante.
Adèle et moi
WOLKENSTEIN Julie