Philippe Maurice est le dernier condamné à mort gracié par François Mitterrand en 1982. Après avoir raconté ses vingt ans de prison dans son premier ouvrage (De la haine à la vie, NB mai 2001), il rend hommage à sa mère Jacqueline, morte en 2003. Elle se marie très jeune contre l’avis de sa famille et son couple s’avère rapidement un échec : elle divorce et affronte une vie très difficile. L’auteur brosse un portrait de sa mère plein de tendresse et de remords pour ce que lui ont fait subir son frère et lui : elle élève seule ses deux fils qui deviennent des voyous, sacrifie son bonheur personnel pour leur rendre visite en prison et vit les situations les plus horribles qu’une mère puisse supporter : l’aîné se suicide dans sa cellule et le cadet est condamné à mort. Malgré une écriture un peu décousue et de nombreuses répétitions, l’auteur fait aimer cette femme exemplaire et fragile.
Adieu la mère
MAURICE Philippe