Adios Mexico

CASASOLA Joaquín G.

La quarantaine marquée par l’alcool et la frustration, Gil Baleares, ex-policier à Mexico, est détective privé. S’il accepte de s’occuper d’un kidnapping, c’est pour s’offrir la voiture de ses rêves. Quelques cadavres plus tard, malfrats armés et policiers véreux confondus, il garde l’argent de la rançon et coule des jours heureux. Mais, à son tour, il devient la victime de ravisseurs lorsque son père, atteint par la maladie d’Alzheimer, est enlevé. Il accepte, en échange d’une aide pour le retrouver, de se charger d’une mission extra-officielle de la police : récupérer le fils d’un juge influent accusé de meurtre dans le milieu des prostituées et des transsexuels. Pas de répit dans ce roman écrit à la première personne, en deux parties correspondant à l’origine à deux livres distincts. Le rythme rapide est souvent répétitif, le ton mordant, les répliques acides. Une plongée terrifiante dans Mexico, véritable jungle où le quotidien est synonyme de survie, où la corruption, les bavures, les crimes, les enlèvements gangrènent la ville. Un cocktail de violence, de cynisme et d’humour noir. Toujours à la frontière entre la loi et l’assassinat crapuleux, entre le bon sens et l’irrationnel, le lecteur, lui, oscille entre sourire (jaune) et nausée.