Afrique équatoriale, post 1918. Sur le fleuve, le bateau où se trouvaient Lord et lady Nelson et Jade (l’ex-favorite du sultan d’Istanbul, qui partage leur intimité) a été mis à sac par des Noirs qui ont enlevé Jade et Lord Nelson. Charles Augery, le chef de la garnison du comptoir de Manokko, s’efforce de retrouver la piste des assaillants. Pourquoi la tribu des Orushis se révolte-t-elle soudain contre les colons blancs ? La clé du mystère est dans le pendentif que porte Jade à l’oreille, une pierre noire qui fut volée autrefois à une statuette locale, la déesse Anaktu.
L’aventure est contée à posteriori par un Augery terrifié. Le changement de continent ne retire rien à la fascination qu’exerce le superbe graphisme de la série. Après la Turquie, l’Afrique semble inspirer le talent du dessinateur autant qu’elle a inspiré le scénariste. La couleur peinte à l’aquarelle revêt d’une sensualité envoûtante les péripéties de cette aventure pétrie de violence et de magie. Un second cycle qui relance bien la série après le dernier tome turc (Cf. Le trésor ; 4, N.B. déc.2005).