Le 3 décembre 1926, on retrouve la voiture d’Agatha Christie, vide, au bord d’un étang, non loin de sa résidence de Sunningdale : la jeune romancière a disparu. Lorsqu’il l’apprend, Arthur Conan Doyle – dont le succès décline depuis qu’il est devenu un fervent adepte du spiritisme – se fait fort de la retrouver. Mais il n’est pas le seul : une journaliste à la déontologie douteuse et une effrayante équipe de malfrats la poursuivent déjà… Inspiré de faits réels – Agatha Christie a disparu ce jour-là et sa fugue de douze jours est encore inexpliquée –, le roman « exploite » deux monstres sacrés de la littérature policière. François Rivière s’est déjà intéressé à la romancière… Alors pourquoi cette histoire inutilement compliquée, dans une écriture plate, non exempte de maladresses ? Arthur est un vieillard à bout de souffle et Agatha, mutique, est toujours prête à défaillir. Les chapitres courts, galopant dans le temps et l’espace, multiplient les personnages. Beaucoup de petits rôles, parfois inutiles, assurent la couleur locale, mais embrouillent un peu plus le lecteur. Les auteurs ne savent trop qu’en faire à la fin… Fin qui est une pirouette de plus, très peu convaincante. Le titre se veut-il volontairement dérisoire ? (E.L. et M.-C.A.)
Agatha, es-tu là ?
PERGE Nicolas, RIVIÈRE François