2 janvier 1965. La rédaction du Reporter est dévastée après un réveillon dantesque. C’est la chance qui s’offre au jeune Yann Pen Koad. Faute de journaliste aguerri, son rédacteur en chef l’envoie suivre la bataille des droits civiques qui fait rage dans les États du Sud des Etats-Unis. Arrivé à New York, il retrouve Roberto Cagliairi, son photographe. Le jeune homme et le vieux photographe revenu de tout s’enfoncent dans le Sud profond pour couvrir la marche prévue à Selma, comté de Montgomery, sur les traces de Martin Luther King. Premier tome d’une série destinée à conter les grands événements politiques ou sociaux du XX° siècle, Alabama 1965 se présente à la fois comme un récit d’aventure réaliste et comme une chronique historique fidèle. Cette dualité nuit finalement à l’histoire qui hésite entre le récit épique de la lutte des droits civiques et la dureté du roman noir. Les héros sont trop stéréotypés pour faire naître une véritable empathie. En revanche, le récit violent mais véridique de la lutte et le focus sur l’année 1965 sont convaincants. Le dessin réaliste est tout à fait adapté au genre sans faire preuve d’une grande originalité. À lire pour (re)découvrir cette période. (A.R. et V.L.)
Alabama 1965, Bloody Sunday… (Reporter ; 1)
GARRETA Renaud, GRANIER Laurent, TOUSSAINT Gontran