Albert l’artiste

CAMP Joaquín

Albert le chien sait qu’il est un grand artiste. Son inspiration, il la trouve souvent dans la rue, ses réalisations décorent la maison : nature morte à partir de poubelles renversées ou « sofa explosif » ; c’est-à-dire le canapé du salon soigneusement déchiqueté. Seulement Albert est un grand incompris ; à leur retour, ses « admirateurs » font les gros yeux. Peu importe, ils l’aiment quand même. Un texte très court en caractères gras laisse la vedette à la silhouette fière et élancée d’une sorte de lévrier, béret noir et écharpe au vent. Dans un décor sobre on l’admire assis, songeur, pattes croisées, hyperactif le nez dans la poubelle, ou tirant à pleines dents le tissu du canapé. Sur des feuilles de papier épais aux couleurs variées allant du framboise écrasée au vert émeraude, une illustration simple aux traits surlignés de noir met en avant le rôle du héros. Le graphisme restitue l’humour de la situation, amusante pour certains, rappelant peut-être certains souvenirs à d’autres. (A.T.)