Albertine, une petite hippopotame, s’habille pour aller à l’école. Il fait froid. Un dialogue se noue entre la mère que l’on ne voit pas et Albertine qui joue tout en empilant ses vêtements : ses collants de laine, une ceinture pour couvrir son ventre, un truc autour du cou… Et quand Albertine est bien caparaçonnée, la mère apparaît et elles partent à l’école. Sur un dernier conseil de sa mère à propos d’un indispensable bonnet de laine, elle disparaît et l’on voit tous ses vêtements qui volent.
Les auteurs ont imaginé cette histoire enfantine en s’inspirant de l’animal mythique représenté par Albrecht Dürer dans une gravure célèbre. Dans cet album de la collection Pont des arts, les auteurs s’écartent volontairement du chemin traditionnel de l’enseignement de l’histoire de l’art. La métaphore employée tente de faire comprendre d’une manière ludique aux enfants la différence entre la réalité et la réalité de l’artiste. C’est un parti pris, mais on peut se poser la question de sa réussite. (A.D.)