Alcibiade

FARNOS RĂ©mi

Alcibiade s’en va d’un pas gaillard consulter le Grand Sage pour connaĂźtre son destin. Jusqu’au Lointain Est, la route est longue et semĂ©e d’embĂ»ches ! Heureusement un conseil, un coup de main survient toujours Ă  point nommĂ© pour l’aider Ă  traverser la forĂȘt magique, gravir la montagne sans alerter son gardien. Il se fait mĂȘme un ami d’un vautour (condor ?) qui l’emmĂšne toujours plus loin.L’humour fleurit aussi dans cette quĂȘte initiatique, Ă  repĂ©rer dans le texte et dans l’image. Les couleurs sourdes mĂȘlant des verts mousse, amande, des ocres jusqu’au brun crĂ©ent une ambiance douce. Le dĂ©coupage est un chef d’oeuvre : 20 petites cases s’alignent sagement – mais avec un peu de recul on dĂ©couvre un paysage sur l’ensemble de la page, oĂč chemine Alcibiade et oĂč le condor fait Ă  l’occasion des loopings. AprĂšs le dĂ©sert, etc. et les monstres – dont un superbe minotaure – Alcibiade est prĂȘt Ă  dĂ©couvrir la forteresse cĂ©leste au sortir d’un kalĂ©idoscope qui dit le temps qui passe. Superbe et surprenante fable sans discours appuyĂ©s Ă  la portĂ©e de tous Ă  partir de 10 ans. (R.F.)