Née en 1869, Alexandra rêve d’aventure. Avec son père, franc-maçon, exilé politique, elle côtoie le géographe anarchiste Élisée Reclus, séjourne à Londres dans l’antre de la Gnose Suprême, suit des cours de langues orientales, rencontre toutes les sommités de la théosophie qu’elle retrouve à Paris où elle étudie le sanskrit, le bouddhisme et effectue son premier voyage en Inde. Après une brève carrière de chanteuse lyrique et un mariage mal assorti, commence en 1911 sa grande aventure.
C’est grâce à l’abondante correspondance d’Alexandra à son époux et à ses écrits colorés, longuement cités, que le biographe peut suivre pas à pas son cheminement tant terrestre que spirituel, son approfondissement de la culture et de la religion bouddhiques, ses pérégrinations et ses rencontres en Inde, au Sikkim, au Japon, en Chine jusqu’au Tibet où peu d’Européens ont pu entrer avant elle. De longues digressions sur les religions ésotériques ou orientales qu’elle a étudiées et sur les nombreuses personnalités rencontrées ralentissent le récit de cette existence extraordinaire et trépidante.