Alger, Lavoir galant

GALY Nadia

Jeha est un jeune Algérien de vingt-huit ans, laid mais gai et plein de vie. Il a arrêté ses études pour reprendre la bicerie (l’épicerie) paternelle et il est fiancé à Selma, qui n’est pas une beauté. Ils vivent à treize personnes dans deux pièces, c’est la famille. Mais une lettre recommandée lui apprend qu’il est sélectionné pour faire partie de la garde rapprochée de Lella (femme politique controversée) pendant son procès. Allant à la plage pour se distraire, il reçoit un ballon sur la tête et tombe dans le coma. À son réveil, il n’est plus le même, tourmenté, notamment par une grande frustration sexuelle dont Selma entendra parler…

 

Ce premier roman prometteur de Nadia Galy, une Algérienne qui vit en France, est très tonique et plein d’humour si ce n’est de vraisemblance. À travers la vie mouvementée de Jeha, transparaît une vraie satire de la société et du gouvernement algériens : la corruption, la pauvreté, le poids des traditions qui régissent les moeurs sexuelles et familiales, le désordre, les magouilles… Les mots pour le dire se précipitent dans une succession d’adjectifs, d’exclamations, d’images colorées et burlesques en un langage qui fleure bon l’accent de là-bas.