Alice a connu cinq hommes, les uns vont mourir, les autres sont déjà morts. Micha est à l’agonie et Alice relaye son épouse à l’hôpital. Dans une villa au bord d’un lac italien, Alice retrouve son vieil ami Conrad à l’article de la mort. Elle soutient Margaret qui veille son mari en fin de vie. Elle évoque le suicide d’un oncle et tente de surmonter la disparition de son propre compagnon.
Dans ce recueil de cinq récits, unis par la figure d’Alice, Judith Hermann, auteur reconnue en Allemagne, traite de la mort, comme d’un fait simple et brut et elle ne pose aucune question existentielle. Elle analyse avec justesse les réactions de l’entourage, les ambiances, les petits faits anodins du quotidien qui surviennent lors d’un décès. Dans une simple ébauche du portrait d’une femme qui semble s’effacer face au deuil, sans pathos mais avec une empathie étrangement dépourvue émotion, l’écrivain raconte, dans une écriture sobre et très descriptive, ces instants particuliers.