Allah est grand, la République aussi

Grâce à sa détermination et son travail assidu, Lydia a réussi des études brillantes (Dauphine, ESCP) avec l’aide de parents kabyles exigeants. Pour elle, les piliers de la République sont la liberté, l’égalité, la solidarité fraternelle et la laïcité. Elle s’insurge contre la lâcheté des politiques qui ont laissé se développer des foyers d’obscurantisme et de communautarisme ; la neutralité religieuse n’est pas respectée, des territoires entiers secrètent des Merah ou Nemrouche, tout en opprimant les femmes. Lydia récuse l’accusation d’islamophobie pour quiconque refuse burqa et voile ; elle critique les subventions à des associations confessionnelles haïssant la France, qui isolent les musulmans du reste du pays. Selon elle, il faut au contraire tirer les enfants par le haut, leur transmettre notre culture et notre histoire. Virulent mais nécessaire, le réquisitoire de cette femme courageuse, créatrice de deux associations qui encouragent les jeunes filles à résister aux pressions des extrémistes, est un témoignage important dans une France où les gouvernants sont coupables de démission et d’abandon. Même si on la traite de « collabeur », l’auteur cherche à encourager le vivre ensemble et élabore un plaidoyer positif et concret. Facile à lire, cet ouvrage suscite l’intérêt et mérite une large diffusion.