Johann Friedrich von Allmen, dĂ©tective privĂ© zurichois, qui vit sur un grand pied, est toujours Ă l’affĂ»t d’affaires juteuses. Aussi n’hĂ©site-t-il pas lorsqu’il est approchĂ© par un mystĂ©rieux monsieur Montgomery, Ă se lancer sur la piste du diamant rose, volĂ© rĂ©cemment Ă un non moins mystĂ©rieux commanditaire. AssistĂ© de son fidĂšle majordome guatĂ©maltĂšque Carlos, Allmen enquĂȘte sur Sokolov, escroc russe soupçonnĂ© d’ĂȘtre en possession du fabuleux bijou. Des rives de la Baltique aux verdoyants paysages suisses, son chemin parsemĂ© d’embĂ»ches le mĂšnera Ă des dĂ©couvertes stupĂ©fiantes. Martin Suter (Allmen et les libellules, NB juillet-aoĂ»t 2011) remet en scĂšne son personnage de dĂ©tective privĂ© dandy. Si le style â mĂątinĂ© d’humour â est enlevĂ© et les situations cocasses, les liens qui unissent les personnages, eux, sont artificiels. L’intrigue, bĂątie sur un quiproquo facile, a un cĂŽtĂ© dĂ©suet peu plausible. L’environnement, volontairement surannĂ©, opposant la bonne Ă©ducation aux nouveaux riches maĂźtrisant les nouvelles technologies, ĂŽte toute crĂ©dibilitĂ© Ă la rĂ©solution de l’enquĂȘte et l’Ă©pilogue est des plus nĂ©buleux.
Allmen et le diamant rose
SUTER Martin