L’épicier a-t-il rendu la somme exacte ? Pour répondre à un problème de maths, Damia court chez le marchand au coin de la rue, Habib, qui se vexe : pense-t-on qu’il vole ses clients ? Pour lever tout malentendu, l’instituteur vient trouver le commerçant arrivé depuis peu et le dialogue s’engage : thé à la menthe, loukoums… »bons comme le petit Jésus en culotte de velours ». Cette expression donne une idée à l’instit : Mohammed, le fils de l’épicier, accepterait-il de jouer un roi mage pour la représentation de la Nativité organisée par le village ?
Humour, gentillesse et tolérance président à ce court récit qui parle avec tact et intelligence des pratiques religieuses et des susceptibilités liées aux différences culturelles. Avec un peu d’imagination et de coeur, les problèmes s’évanouissent rapidement. L’auteur, en peu de mots, parvient à brosser des personnages vivants et des scènes colorées.