Alors je m’en vais

Un petit frère, tant attendu par les parents de la narratrice, vient d’arriver et il ne repartira pas. La grande soeur ne voit pas l’événement d’un bon oeil et décide donc de s’en aller dans la forêt en compagnie de Gredin. Dans une clairière, les animaux des bois sont réunis, apeurés car La Bête est là ! La petite fille décide de protéger les petits, de s’attaquer même aux plus grands. Comment va-t-elle sortir de sa forêt ?

 Si le thème n’est pas novateur, il est abordé avec finesse. Le malaise ressenti par un enfant à l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite soeur dans la famille sont bien suggérés. L’évasion dans un monde imaginaire où personne ne le dérange est juste. Il y retrouve un compagnon fidèle et se sent fort, protège les plus petits… combat l’impossible. Ce lieu, où il a sa place, est rassurant. L’illustration, qui fait penser à l’univers de Kitty Crowther, associe le trait fin de la plume, de l’encre de Chine à de la peinture aquarelliste. Les couleurs sont tendres et vives et l’album s’achève sur une fin positive.