Les États-Unis sont victimes d’une cyber attaque couplée avec un raid aérien qui détruit totalement New York. Dans la panique générale qui s’ensuit, Marc, un modeste écrivain, va vivre des aventures effrayantes. Il approche divers personnages, notamment Colin qui l’accompagne quasiment tout au long de son périple : New York, New Haven, Chicago… et pour finir, San Diego dans une Californie préservée de l’anarchie générale, mais proche de la dictature. Il a écrit son journal durant ce parcours des Enfers. Normalien, professeur à Ohio State University, Benjamin Hoffmann (Père et fils, NB juillet 2011) excelle dans la description de ses personnages, et son roman d’un réalisme saisissant trace le portrait d’une population livrée à l’anarchie, aux instincts meurtriers, à la sauvagerie. Faut-il y voir une crainte, une prémonition de ce qui arriverait si… ? Ou bien s’agit-il de la vision pessimiste de notre matérialisme affranchi de toute morale ? Le style est limpide, simple, irréprochable et c’est passionnant, glaçant parfois, car Marc décrit ses aventures avec détachement et sans porter aucun jugement. On peut parler d’oeuvre d’anticipation réussie en espérant que cela reste du roman. (E.G. et E.B.)
American Pandemonium
HOFFMANN Benjamin