Anatolin

Hans-Ulrich Treichel poursuit la quête de son passé, entamée dans deux précédents romans, Le disparu (NB août-septembre 1999) et Vol humain (NB juillet 2007). La perte de son frère aîné lors de l’avancée russe en 1945, alors que ses parents fuyaient l’Ukraine, a marqué le petit garçon qu’il était. Il part à la recherche de son enfance, dont il n’a aucun souvenir, et à celle des origines et du passé de ses propres parents dont il ne sait rien. Ne subsistent que deux noms de villages, Bryscthsche en Ukraine, dont son père est originaire, et Anatolin en Pologne pour sa mère.

Errance dans des bribes d’histoires, reconstructions intellectuelles sont pour l’auteur l’occasion de se poser des questions sur l’écriture rédemptrice ou non, sur la part de l’autobiographie dans ses écrits alors qu’elle semble si évidente pour le lecteur. « …j’ai tendance à ne rien voir d’autobiographique dans mes livres, même quand la coïncidence entre la vie et la littérature, et surtout entre l’auteur et son personnage de roman est manifeste». Un livre étrange et parfois un peu déroutant, mais attachant, d’un écrivain célèbre en Allemagne.