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Pas de Manekenpiss, pas de place Debrouker dans cette Bruxelles que parcourt en tous sens le tueur, mais des pavés humides aux abords de la gare, des boîtes de nuit, des quartiers où les usines disparaissent au profit des immeubles, un canal désert, le tout dans une ambiance sombre et glauque. Ce qui frappe d’abord, c’est la manière originale qu’utilise le dessinateur Balez pour animer le scénario proposé par Pascale Fonteneau. Les traits noirs épais, grossièrement esquissés, savent plus évoquer que décrire, tandis que les couleurs alternent les combinaisons éteintes et les palettes fluos, en accompagnant et rythmant l’exécution de la « commande » du personnage principal. L’intrigue se met en place peu à peu comme dans un jeu de taquin où se forme l’image d’une blonde mystérieuse. Quand le jeu est fini, la finalité apparaît.