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Un photographe français, âgé de cinquante ans, rencontre en Thaïlande une petite prostituée de vingt ans qui lui inspire une vraie passion, sexuelle d’abord, puis plus profonde. Femme-enfant, optimiste et gaie, malgré un passé très lourd et une vie difficile, elle le comble pendant trois ans jusqu’à ce que la plus terrible des maladies la frappe, provoque sa mort et produise chez lui un sentiment de dévastation. Fabrice Guénier creuse le thème traité dans Les saintes (NB mars 2013) : l’Asie, les bars à filles, les boîtes de nuit, les amours tarifées, la grâce de ces très jeunes femmes et leur vénalité mais aussi quelquefois leur tendresse envers certains de leur clients, leur fidèle attachement à leur famille. L’auteur décrit sans complaisance ce milieu à la fois sordide et chaleureux. Il croque d’une plume acerbe les touristes du sexe, souvent laids, grossiers, pathétiques. La présence du héros et son dévouement exemplaire au chevet de la petite malade lui donnent un caractère attachant. L’écriture heurtée, parfois banale et répétitive, s’enrichit aussi de quelques jolies formules. (M.S.-A. et C.Bl.)