La narratrice, une jeune Togolaise, exerce en tant qu’auxiliaire de vie dans un immeuble parisien. Elle observe avec acuité l’environnement de « Sa Dame », sa maladie, son entourage familial. Dans l’immeuble elle croise « Pépé », un peu raciste, qui veille sur sa « Mémé » décrépite, un homme de ménage très actif, une voisine et surtout sa bonne Azul. À sa vie d’aujourd’hui elle mêle les réminiscences d’un très lourd passé africain : le suicide de son père, l’abandon de sa mère. Celle-ci lui a offert en partant un appareil photo. La photographie prendra une grande place dans sa vie. Elle photographie sa soeur dont la vie tragique la fascine en particulier ses ébats amoureux avec son amant albinos.
Antibes, titre du roman, n’est qu’une destination idéalisée de carte postale. L’écriture lyrique et complexe ajoute à la difficulté de pénétrer dans l’univers à la fois réel et fantasmé de l’héroïne. Le texte très dense est quelquefois éclairé par des notes de bas de page. Un premier livre violent et torride difficile à appréhender.