Deux enfants, Anton le mousquetaire et Lukas le Gaulois, se dĂ©fient pour savoir qui des deux est le plus fort : pour soulever une grosse pierre, des bĂ»ches ou sâĂ©clater de sons avec un piano, une trompette. La confrontation vire Ă une dĂ©monstration effrĂ©nĂ©e ; on sort les pistolets, les Ă©pĂ©es, on brandit des fauves – le tout imaginaires. Survient un chienâŠCâest une histoire quelque peu dĂ©calĂ©e qui s’achĂšve avec ce petit chien, lâair plutĂŽt gentillet, qui surprend les deux garçonnets aux allures bravaches et les fait finalement dĂ©taler. Le texte en bas de page, bien lisible, fait varier les signes de ponctuation et la graphie des caractĂšres. Les dessins, Ă dominantes rouges et bleues (costumes, instruments de musique, animaux) et au trait prĂ©cis rĂ©vĂšlent lâexpressivitĂ© et la dynamique des personnages. L’escalade de la dĂ©monstration (imaginaire) de force fait le sel de cet album malicieux. (F.D.)
Anton est-il le plus fort ?
KĂNNECKE Ole