Appelle le diable par son nom le plus ancien

C’est la troisième apparition du procureur Mary Crow (La Justice des ténèbres, NB août-septembre 2006). De par sa fonction, elle poursuit un redoutable pédophile, mais lutte aussi contre la tristesse et la solitude, liées aux morts inexpliquées de ses parents. Leur meurtrier est officiellement mort et pourtant elle croise son visage de façon obsédante. À demi-Cherokee, elle vole au secours d’une amie qui, lors de manifestations revendicatives indiennes, voit kidnapper son bébé… Commence alors un périple riche en rebondissements angoissants à travers les paysages bien évoqués des États du sud. Les ennemis de Mary sont de véritables ordures, ses amis sont fiables et sympathiques… et si l’un de ces derniers n’était pas vraiment dans son camp ?  On suit l’histoire avec intérêt car le scénario est bien ficelé et la fin réserve des surprises, mais la banalité de l’écriture et le sentimentalisme convenu freinent l’enthousiasme.