Lorsque la police arrête son père, Ludovic (16 ans) et sa mère plongent abruptement dans l’incompréhension absolue. Comment Pierre, comptable de son état, homme sans histoire ni détour, a-t-il pu se mettre dans un si mauvais pas qu’il est condamné à six mois dont trois fermes ? Pierre ne nie pas et assume. Pour les siens l’absence est longue, jalonnée de parloirs et de mensonges aux voisins. À la sortie, il faut recommencer à vivre et retisser les liens brisés. C’est le but de l’escapade proposée par le père à son fils. À bord d’un vieux camping–car retapé, une complicité toute neuve naît.
Ludovic veut savoir et comprendre. Sur les traces de son passé, Pierre ne se découvre que très lentement et révèle un secret familial qui s’insère dans l’histoire d’un pays, d’une région et celle des choix de ses habitants. C’est finalement une leçon de courage que donne le père à son fils, lui-même bientôt en âge de faire ses propres choix. Sobre et juste, ce court roman prend le temps de remonter le temps. Le lecteur s’essouffle un peu à suivre les tribulations de Ludovic en quête de vérité, le long d’un style linéaire et d’une écriture descriptive. Ce n’est pas un roman d’action, mais le récit intimiste d’une reconstruction et d’une belle relation père-fils.