Après la rafle se déroule en France durant la Seconde Guerre mondiale. C’est l’histoire de Jo Weismann, jeune garçon qui vit avec sa famille à Paris. Ils vont être pris dans la rafle du Vel’d’hiv’. Dirigée vers le camp de transit de Baume-la-Rolande la famille est séparée ; Jo se retrouvant avec d’autres enfants de son âge alors que sa famille est déportée à Auschwitz. Dans le camp Jo se lie d’amitié avec un autre Jo, Kogan, et ils réussissent à s’évader. S’en suit une fuite où le danger est prégnant d’être identifiés et repris. Au hasard des bonnes et mauvaises rencontres, les deux garçons vont survivre à cette guerre, se séparant pour se retrouver quelques années plus tard. Lors d’un colloque Jo accepte de parler de son parcours, il y croise Simone Veil qui le convainc, en faisant appel au devoir de mémoire, de porter son témoignage auprès des jeunes générations dans les collèges et lycées. Un livre et un film suivront pour pérenniser cette démarche.
Difficile de côtoyer l’inimaginable, c’est ce que nous propose cette BD. On reste sidéré, ébranlé et ému par ce récit qui à la fois met en avant une résilience et une détermination hors norme mais qui également nous met face à la position de la société française et des autorités sur cette période et qu’il est bon aussi de ne pas oublier : comment ce pays a pu participer à l’anéantissement d’une partie de ses « enfants ». Sans sensationnalisme, le récit fait état des situations de manière factuelle nous plongeant dans une réalité dont la dureté dépasse l’entendement commun. À mettre dans toutes les mains pour que l’oubli ne couvre jamais l’horreur humaine.
(PD-MT)