Une vague trop grosse, trop rapide, la vague qui submerge et engloutit tout. Course éperdue vers l’hôtel. Maxime lâche la main de Jade qui disparaît à jamais. De retour en France, la famille traumatisée tente de se reconstruire en s’impliquant dans l’association « victimes du tsunami ». Maxime, qui a été gravement blessé, se sent responsable de la mort de sa jumelle, se replie sur sa douleur physique et mentale et tente de se suicider.
Maxime, le narrateur, est un adolescent égocentrique, devenu une boule de rejet et haine de la vie. L’auteur choisit pour lui comme chemin de l’apaisement une série de rencontres avec des abimés de la vie, un SDF qui connaissait sa soeur, une religieuse en route pour le procès d’un ancien tortionnaire. Les personnages de second plan sont sympathiques, solides et cohérents. Le roman est intéressant sur la reconstruction après un traumatisme mais laisse une impression en demi-teinte, parfois émouvant, souvent peu crédible. On peut éprouver de la difficulté à ressentir de l’empathie pour le personnage. On peut aussi déplorer un abus de bien-pensance.