Un jeune étudiant, Marc, issu de la petite bourgeoisie bretonne, arrive à Paris en septembre 1972 pour rédiger une thèse sur Montherlant. Il commence alors un hiver de rêveries et d’errance dans les rues de Paris, négligeant son travail estudiantin. Peu à peu, il s’attache à l’ambiance d’un vieux bistrot parisien, se laissant porter par ses rencontres avec la clientèle d’habitués ou avec un oncle, passionné d’art et de littérature, qui a amassé une collection d’objets anciens dans des conditions douteuses pendant la guerre. Et puis, il y a Aurélien, un jeune peintre, dont la beauté l’attire…
Sur fond nostalgique du vieux Paris, ce livre égrène une petite musique triste avec de curieux personnages qui paraissent vivre en marge de la société dans une sorte d’immobilisme frileux. Alors que le héros laisse le hasard agir à sa place, curieusement son destin d’écrivain et ses goûts homosexuels se dessinent. Une belle langue classique sert admirablement ce roman qui rappelle d’autres Déambulations (NB juin 2004).