Après quoi on court

Début des années 2000. Aaron et Michaël sont devenus amis en seconde. En première, Dana, nouvelle venue dans la classe, a le coup de foudre pour Michaël et n’a de cesse d’essayer d’écarter Aaron, dont elle a compris qu’il était lui aussi amoureux du garçon. Un peu plus tard, en faculté de journalisme, Lisa s’éprend d’Aaron, ignorant ses orientations sexuelles et son amour persistant pour Michaël, malgré les rebuffades et l’emprise solide de Dana sur ce dernier. Recherche du prince charmant, homosexualité, confusion des genres… Ce trio amoureux, devenu quatuor, s’exprime dans une succession de courts monologues, chacun prenant la parole pour exposer ses affres sentimentales. Malgré ce parti pris, leurs portraits psychologiques restent superficiels, tout comme les références aux célébrations juives, aux événements et à la musique populaire de l’époque (notamment la Star Ac’). Il est difficile de s’attacher aux personnages qui apparaissent sous un jour peu reluisant : falots, occupés à poursuivre leurs désirs, aveugles aux autres. L’amour se réduit à l’affrontement des égoïsmes dans ce roman qui lasse par la répétition des situations et qui ne tire guère d’originalité ni de sa forme ni de son fond.