Arden

En 1940, dans la principauté imaginaire de Marsovie, se dresse l’hôtel d’Arden qu’Irena a offert à son époux Alexandre de Rocoule. Fringant gérant et coureur de jupons celui-ci mène fort gaiement son établissement. Pendant la fermeture d’hiver il retrouve son ami Salomon et ces deux passionnés d’opérettes écrivent de rocambolesques livrets aux titres improbables. Mais en 1943, passant outre à la neutralité du pays, les Allemands l’envahissent. Mu par une généreuse inconscience, Alex cache dans l’hôtel son ami, sa fille et des musiciens juifs. Lui vient alors l’idée de créer une opérette et de la diffuser à la radio, car comment mieux se cacher qu’en se montrant ? Dans ce premier roman foisonnant, d’une brillante écriture, l’auteur met en scène une parodie de la société de l’entre-deux-guerres, joyeuse, inconsistante, frivole et persuadée d’être à l’abri du conflit mondial. Personnage central, Alex en est la caricature et vit une perpétuelle mise en scène, confondant imagination et réalité. L’absence de chapitres, les nombreuses digressions et les très longues descriptions servies par un luxe de métaphores rendent la lecture difficile. Cependant la profusion d’événements fantastiques, la panoplie de personnages atypiques et le héros chimérique rendent le récit captivant.