Arkhangelsk (Nero ; 2)

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On peut lire ce second tome sans connaître le premier (La cinquième victime, 2006) : l’enquête est finie. Nero a fait coffrer Vanenko, mais il a gardé son journal intime. Hanté par le tueur, il va refaire son parcours et trouver de nouveaux cadavres : d’abord celui de son ancienne amie. Il est peu à peu gagné par l’obsession de poursuivre cet homme qui a disparu entre temps.

Habité par le désir de comprendre pour mieux pourchasser celui qui cultivait « l’art du deuil », il va s’insinuer dans sa personnalité. Une enquête sans faille explore à la fois les beaux décors glacés de la Sibérie profonde et la personnalité ambivalente de Nero.

Bien construit, le scénario est soutenu par un dessin réaliste et évocateur. Il mène à une fin inexorable et progressivement dévoilée. Les personnages, bien campés, extériorisent leurs émotions. Des couleurs nuancées et une mise en page dynamique viennent souligner le récit et le mettre en valeur dans différentes harmoniques.