135 av. J.C. Les ancêtres de Marek Halter, établis à Alexandrie, ont fui l’Égypte ravagée par les persécutions pour s’établir à Rome, dans le quartier juif. Absalon a la douleur de voir sa fille Arsinoé se convertir au christianisme. C’est l’époque où le juif Bar Kokba mène contre l’empereur une révolte restaurant pendant trois ans l’état juif sur la Judée, la Samarie et la Galilée, avant que l’empereur Hadrien l’anéantisse, baptisant désormais Palestine cette province. Les rouleaux de la mémoire familiale continuent, vaille que vaille, de se transmettre de génération à génération, à Byzance, à Carthage, à Hippone…
Cette adaptation du roman de Marek Halter reste peu palpitante, avec l’auteur présent lui-même dans quelques planches, enquêtant sur ses origines. La saga de cette famille persécutée, baladée autour de la Méditerranée, est riche de personnages, mais il est difficile de s’attacher à l’un ou l’autre tant leurs tranches de vie sont courtes. Leurs aventures s’inscrivent dans l’histoire ancienne – très méconnue – du peuple juif. Le changement de dessinateur entre ce tome-ci et le précédent (Les chemins de l’exil, N.B. novembre 2010) ne pose pas de problème de suivi puisque les héros se renouvellent, mais le graphisme de style réaliste, s’il est clair, est coloristiquement sans attrait.